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Régimes et techniques qui marchent

Maigrir : quelles sont les techniques qui marchent ?


… et celles qui marchent moins bien. Car « votre graisse vaut de l’or » et attise les convoitises de ceux qui ont fait de notre surpoids un business lucratif. De nouveaux régimes sont inventés chaque mois, les produits diététiques ne cessent de prendre plus de place dans nos linéaires, et les techniques minceur révolutionnaires nous font rêver à des jambes sans cellulite… 

Ces promesses tentantes, qui n’y a pas succombé au moins une fois ? Pourtant la déception est souvent au rendez-vous, malgré le prix. Alors un guide vérité sur les techniques amaigrissantes qui marchent réellement, cela paraît plutôt tentant. 
Véronique Chaouat, ancienne chef de rubrique chez 60 Millions de Consommateurs, a analysé et passé au crible plus de 100 produits, régimes et soins d’amaigrissement. Loin de faire la publicité du marché de la minceur, l’auteur recommande au consommateur de faire appel à son bon sens avant de succomber au charme des promesses marketing. « Maigrir, le guide vérité » nous renseigne tant sur l’efficacité et le rapport bénéfice/risques du point de vue santé afin de s’y retrouver dans cette jungle des méthodes amincissantes. 
Interview vérité avec CareVox.

A l’issue des diverses évaluations faites dans ce livre, quel est votre constat général vis-à-vis de l’efficacité des méthodes amincissantes ?

Véronique Chaouat :
A première vue, je me suis dit qu’il existait peu d’aides minceur vraiment efficaces. Mais finalement, compte-tenu de l'ampleur de l'offre proposée par le marché, cette idée doit être nuancée. Il existe quand même des aides intéressantes. Quand on les choisit bien, et qu'on les associe entre elles, on peut parvenir à mincir ou le rester…Ce livre permet de faire les bons choix en fonction de son profil. Autre constat : certaines aides à la minceur sont mises en avant et font l'objet d'une abondante publicité alors qu'elles ne servent pas à grand chose, tandis que d'autres sont occultées…Par exemple, les compléments alimentaires qui promettent de brûler la graisse, ou les appareils sont très présents dans la publicité. Or ils ne tiennent pas leurs promesses. Et il y en a d’autres comme certaines médecines douces (entre autres) qui présentent un réel intérêt sans qu'on en parle beaucoup. L’hypnose, par exemple, qui agit en traitant les problèmes de poids à la racine. Puisqu’elle permet de changer son comportement vis-à-vis des aliments gras et sucrés en les trouvant beaucoup moins attirants.


En définitive, toutes ces techniques minceur constituent-elles vraiment une avancée pour les personnes cherchant à perdre du poids ? Quel conseil pour ne pas tomber dans le « panneau » des promesses alléchantes ?

Véronique Chaouat :
Difficile de répondre en généralisant.
Une avancée, je ne sais pas. Tout dépend du produit, de l'aide ou de la technique minceur. Si on prend l’exemple des médicaments, quand on voit ce qui s’est passé avec le Mediator, c’est pire qu’un recul…C'est carrément dangereux. Dans le cas de certains appareils utilisés en institut, il existe un réel progrès quant à l'efficacité…Pareil pour les crèmes amincissantes. Elles deviennent de plus en plus performantes.
Le problème des candidats à la minceur, c'est que souvent, ils veulent des résultats rapides, peu importe le moyen. Regardez le succès du régime Dukan. Par ailleurs, ils sont souvent peu disposés à entendre certaines choses : si on leur dit que mincir demande du temps (pour un résultat durable), des efforts, et une hygiène de vie précise, ils n'ont pas envie d'entendre ce genre de choses. Ils ont envie de rêver et c'est normal. Quand on leur propose tel ou tel produit ou méthode qui permet de perdre kilos ou centimètres, ils vont vouloir l'essayer. Tout le monde a envie d'espérer le miracle.
Le seul conseil relève du bon sens : il faut garder à l'esprit le fait que le produit miracle n’existe pas encore, sinon, on le saurait depuis longtemps ! Ne pas céder aux pubs qui chiffrent la perte de poids sur une période (type perdre 5 kilos en une semaine) ou qui dotent ces produits de propriétés difficilement contrôlables (type brûleur de graisses). Peut-être demander à un spécialiste son avis (diététicien, nutritionniste, médecin du sport).


« Effet amincissant à démontrer, pas d’étude scientifique valable » Votre verdict est globalement négatif pour les produits naturels tels que les « aliments minceur » (thé vert, pamplemousse…) et compléments alimentaires (caféine, fibres, laxatifs…) pour mincir. Pire, ils pourraient être mauvais pour la santé. Pouvez-vous nous expliquer ?

Véronique Chaouat :
Ces produits ont le statut d'aliment et pas de médicament ; or pour un médicament, l'industriel doit apporter la preuve que son produit n'est pas toxique avant toute mise sur le marché. Alors que pour un aliment, l'état doit prouver sa toxicité pour être retiré du marché. Ce qui veut dire qu'on peut mettre ce qu'on veut sur le marché (à condition que le produit respecte le code alimentaire et qu'il ne soit ni toxique ni dangereux). Et qu'on peut lui prêter les vertus qu'on veut...Il faut donc attendre qu'un problème soit signalé pour tenter une action. Et si tant est qu'on puisse le faire, c'est très compliqué. De plus, la qualité des composants de ces produits n'est pas garantie. Comment avoir la preuve que l'ingrédient sélectionné l'a été parmi celui de bonne qualité ? On les présente souvent comme des produits naturels, des plantes. Mais ce ne sont pas parce que ce sont des plantes que c'est inoffensif. Certaines plantes, si elles sont de mauvaise qualité peuvent avoir des effets dangereux. Par exemple, l'orange amère contenue dans certains produits de ce type a fait l'objet de signalements de problèmes cardio-vasculaires. (cf. p.73 et 80)


Des produits allégés contenant de l’huile de palme, enrichis en additifs de synthèse, pauvres en vitamines et parfois plus caloriques que des produits traditionnels… Peut-on parler d’arnaque pour le consommateur ? A l’opposé, quels sont les produits « light » qui tiennent leur promesse ?

Véronique Chaouat  :
Arnaque est un mot un peu fort. D’un point de vue règlementaire, ces produits respectent la législation en vigueur. Ils sont effectivement allégés. Toutefois, si on supprime le sucre ou le gras d'un aliment, on les remplace souvent par quelque chose d'autre. Parfois pire ! Par exemple le chocolat : certes on enlève du sucre, mais on ajoute du gras. Donc on ne voit pas bien l'intérêt ! Mieux vaut manger un bon carré de chocolat noir non allégé. Au moins, le goût sera meilleur. Toutefois, il y a des produits allégés très intéressants : le fromage blanc par exemple, à 20% ou 0%. Pareil pour le soda. Pour les gens qui veulent éviter les frustrations, une cannette de cola light contient 0 calories. C'est intéressant. A condition, de ne pas en consommer des litres régulièrement car cette habitude entretient l'attirance et le goût pour le sucre.


Vous soulignez souvent le problème de l’entretien du goût sucré par les édulcorants, pouvez-vous nous en dire plus ? Faut-ils donc éviter les produits à base d’aspartame ou de stévia ?

Véronique Chaouat  :
Le sucre (et le goût sucré), provoque une véritable accoutumance. Plus on mange du sucre, plus on s’habitue à son goût, et plus on en a envie. Et en quantité de plus en plus importante. En revanche, quand on mange de moins en moins sucré, on est de moins en moins attiré, il nous écœure de plus en plus vite. Or les substituts de sucre entretiennent cette attirance et cette accoutumance puisque leur goût est très proche de celui du vrai sucre. Donc ils ne permettent pas de rompre avec ce cercle vicieux. Mais attention, il faut arrêter les diktats. La notion de plaisir dans l’alimentation doit subsister, on ne va pas se priver toute sa vie. Un peu de sucre par ci par là, n’a rien de dramatique. Le problème c’est de parvenir à maîtriser les quantités (pas toujours facile). Donc on peut choisir de le remplacer. Utilisés à bon escient et à petites doses, les substituts sont une solution... En résumé, vrai ou faux sucre, si on parvient à s'en passer, tant mieux (cf p13). Mais sinon, il faut essayer de maîtriser les quantités de vrai sucre qu'on ingère, ou le remplacer.


Vous dites souvent que les régimes nous coupent de nos sensations alimentaires. Qu’entendez-vous exactement ? Quels régimes permettent justement de rester en phase avec nos sensations ?

Véronique Chaouat :
En fait, les régimes nous imposent des règles : un nombre de repas précis, des quantités précises, etc...Ce qui fait que nous ne mangeons pas en écoutant notre faim, (ce que nous devrions réapprendre à faire) mais en obéissant à des règles que ces régimes imposent…Résultat, au lieude repérer les signaux de notre organisme qui nous dit « stop j'arrête de manger, je suis rassasié car je sens que mon estomac est rempli », on les oublie totalement, et on continue de manger au-delà de ce que notre estomac nous dicte. Pour rester en phase avec nos sensations, il ne faut justement pas suivre de régime au sens strict. Je parlerais plutôt de rééducation alimentaire…Réapprendre à écouter les signaux de son corps : la faim, la satiété, l’envie. Toutefois, cet apprentissage est loin d’être simple. Distinguer la véritable faim de l’envie de manger par exemple est compliqué, car très subtil.


D’après vos évaluations, les techniques minceurs sans chirurgie (type celluM6, infrarouge…), pour perdre de la graisse et la cellulite sont globalement efficaces. Quels sont leurs avantages et inconvénients ?

Véronique Chaouat  :
Leur efficacité est très variable selon les techniques. Il y a des appareils très intéressants qui aident vraiment à mincir ou à éliminer sa cellulite. D’autres qui marchent de façon moins spectaculaire, mais qui marchent quand même. Et certains qui n’ont aucun intérêt. En ce qui concerne les avantages, il y a un avantage psychologique avant tout : lorsqu’on entame une cure de ce type, on fait obligatoirement plus attention à son assiette. On entre dans une logique d’amincissement. On est pris en charge, suivi, donc on se surveille beaucoup plus et on devient de plus en plus motivé pour atteindre son objectif. Et quand on voit que les résultats sont au rendez-vous, on continue dans cette optique. Au niveau des inconvénients, je dirai que le prix reste souvent prohibitif. Ces techniques restent chères et donc pas à la portée de toutes les bourses. Par ailleurs, les résultats ne durent pas si on ne les entretient pas. De plus, il faut avoir du temps, car certaines demandent beaucoup de disponibilité.




Source Carevax

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